Mont-sur-Rolle: des soleils pour réchauffer Bamako

Journal La Côte – 7 mars 2019

Jocelyne Laurent
7 mars 2019

Une association, créée par une Montoise, soutient plusieurs projets à Bamako et région. Sa présidente et la secrétaire se sont envolées pour le Mali au début du mois. Dans leurs bagages, 536 kg de fournitures scolaires, ainsi que du matériel audio et des instruments pour de jeunes musiciens.

Au départ, il y avait un soleil, maintenant ils sont trois, de quoi réchauffer le cœur des Maliens en proie à une instabilité politique depuis 2012. En 2004, Véronique Ehrler, qui a vécu au Mali durant 35 ans, créait l’école Les Soleils à Bamako. Elle est décédée l’an dernier. Sa sœur, la Nyonnaise Corrine Ehrler, a demandé à Emmanuelle Pipoz Brossard si elle voulait bien reprendre en mains l’établissement.

La Montoise a aussitôt fait un, puis deux, puis trois voyages au Mali, fascinée par la très grande richesse historique, humaine et culturelle, et notamment musicale, de ce pays d’Afrique de l’Ouest. Mais aussi touchée par les besoins d’une population malmenée par une situation politique instable.

D’où sa volonté de donner également un coup de pouce à la jeune génération de musiciens et au dynamisme entrepreneurial d’un petit village près de Bamako. Ainsi naissait l’association montoise des 3 Soleils, présidée par Emmanuelle Pipoz Brossard. Son soutien se déploie sur trois axes: scolarité, musique et économie locale.

 

Des bijoux et du crochet

La semaine dernière, la présidente et la secrétaire Lina di Cristofaro se sont envolées pour Bamako, capitale du Mali. Dans leurs bagages, 536 kg de fournitures scolaires, ainsi que du matériel audio et des instruments destinés à de jeunes musiciens. Durant un mois, les deux femmes créeront deux microentreprises dans le petit village de Dialakorobougou.

Elles y enseigneront l’art de créer des bijoux et du crochet à des femmes maliennes qui revendront ensuite les objets créés sur les marchés. D’autres projets sont en cours de financement, notamment la production d’électricité grâce à des panneaux solaires. Enfin, le matériel audio et les instruments de musique – pour la plupart émanant de dons du Centre Sésame à Rolle – sont destinés à un petit studio d’enregistrement à Bamako.

Emmanuelle Pipoz Brossard souhaite également faire profiter la Suisse du rayonnement de la musique africaine. Ce printemps, Alradik, musicien nigérien réfugié à Bamako qui gère le projet musical de l’association, résidera un mois en Suisse et donnera un concert le 20 avril au Cap breton à Rolle.



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